Titolo | Alma Matrix | ||
Autore | Léo Ferré | ||
Genere | Poesia - Erotica | ||
Pubblicata il | 07/06/2011 | ||
Visite | 15671 | ||
Editore | Liberodiscrivere® edizioni | ||
Collana | Nuda Poesia N. 34 | ||
ISBN | 9788873883210 | ||
Pagine | 100 | ||
Note | Léo Ferré Alma Matrix, Traduzione di Mauro Macario, Fotografie di Giuseppe Gilardi, Un disegno di Serge Arnoux | ||
Prezzo Libro | 15,00 € | ![]() |
La ricchezza di linguaggio e di colori e la capacità inventiva straordinaria di Léo Ferré, riescono a contenere dentro la dimensione della poesia e dell'immaginario il contenuto anarchico, libertario, osceno e a tratti blasfemo, riconducendo tutto ad una normalità fatta di scissione da ogni moralismo e da ogni convenzione, arrivando a farmi pensare che sia lui la normalità e noi i prigionieri. Un grazie a Mauro per questa scoperta. Gino Paoli
Alma Matrix è un viaggio cosmoerotico intorno al corpo femminile, dove lo stesso universo si contrae e sussulta in un orgasmo stellare. Mauro Macario
La donna emerge dalle acque, scivola tra le dita, come un’alga spugnosa intrisa di sale, profuma di spezie orientali, di nocciolo selvatico; è lei la sorgente originaria che inonda la vita tra le aride crepe dei pensieri.
La sua vernice traslucida spalma d’estasi i portali d’ingresso, là, nei vicoli oscuri dove ombre affannate si intrecciano in nodi corporali e una resina brumosa sgocciola tra le labbra di una sconosciuta che la risucchia come da una mammella mai prosciugata.
Oh, i bei seni della madre universale!
Alma Matrix.
Io sono il principe solitario degli alberghi a ore, il mio blasone è una nera lingerie che sventola su un regno di memorie. È sale grezzo questa donna, sale duro sparso sulla strada. Si vende a buon mercato, con patetiche formule di seconda mano: “Dai, grida, così, ancora…!” d’accordo stimolare, ma prima pulisciti il naso, quel naso da pagliaccio in seta cinese…
Oh, la seta cinese sul tuo corpo inviolato alle cinque del pomeriggio, l’ora in cui, dappertutto, qualcuno boccheggia e ansima agli scatti febbrili della mano, come boccheggiano e ansimano, credo, le stelle negli universi promiscui.
Oh, la seta cinese un po’ increspata sul tuo pube geometrico che pulsa per farsi invergare tra le pieghe velate di seducenti trasparenze nei bordelli intelligenti.
Oh, culo festoso dalle smanie inconfessabili, sei l’unica parola che, prona sul cuscino, mi guarda con il suo occhio umido di miseria, tra le lenzuola scomposte della mia vita ferita che al tramonto ondeggia come un annegato in una marea di morte.
LA FEMME VIENT DE LA MER.
C’est salé, c’est poivré, c’est doux, c’est huileux, c’est huilé, c’est noisette, c’est le bac où je baque, c’est la vie au sec, là-haut, dans la tête, et vernissée jusqu’au profond des portes entrebâillées, encoignures de passe et de rejet de blancheur toute grise et que je gobe et que tu happes et que tu gruges et que tu trais comme d’une mamelle jamais tarie. Ô les beaux roberts de la matrice! Alma Matrix. Je suis le maître des linges noirs laissés pour compte dans les canalisations des mémoires de passe. C’est salé comme ces moutons de la rue, la morve au derche et ces “crie-donc” de paillasse en crêpe de Chine. Ô les crêpe de Chine sur ta chair inviolée, dans les cinq heures après-midi, à l’heure où quelque part, toujours, quelqu’un se trafique la moelle, à bout portant, comme on trafique les étoiles, je suppose, dans les univers embrassés. Ô le crêpe de Chine un peu frisé de ta géométrique envie de te faire enverguer comme on enverguerait des voiles dans les bordels intelligents. Ô cul de toi au cul de moi, ce seul mot qui me glisse son oeil de misère humide dans les draps de ma vie blessée et déjà descendante comme une marée de la mort. Ce crêpe de Chine que je retourne autour de ta vulve glissante. Ô Dieu que les anges désailés ont de problèmes sur leurs trottoirs à trotte-mort! Il y a par là des jupes qui se souviennent et se froissent rien qu’à l’idée, cette idée qui gonfle, qui gonfle… Je me sens persécuté, soumis, vaincu. Et mon idée alors éclate comme un ballon d’enfant. Je vous adore, je vous lèche le sentiment et cela vous met à portée du navigateur solitaire que je suis devenu au sortir du bordel de Menton, m’étant extrait d’une pure épilée comme je me fusse extrait d’une serrure gothique. C’est assez dire de l’ancienneté et de la rouille. Je te vaincs, je te supplie de te mettre à mes genoux, je te demande de me vider comme on vide une barque dans la tempête. Je suis la tempête et ce qui pousse encore de toi est d’une steppe rase, embrumée, pleine de ta rigueur de fille à peine éclose avec, au beau milieu, cette marque… Cette marque je la rêve, je l’embusque, je te la prends comme on prend un mirage indécent, tout nu, pas tout à fait, avec la main qui laisse deviner. Ô ta main sur ta marque comme une parure glacée. Je sais et j’aime tes façons de te cacher comme on cache une maladie. Le jour où je guéris de toi, tu en seras malade? Et je te veux malade, avec ton haleine sucrée et d’un beurre violet dont je ne peux plus me souvenir. Je suis sec. Les portes de l’insoutenable, que tu m’ouvres parfois, me laissent tout juste la place de passer… Alors je te visite et tu me fais voir tes joyaux, tes chairs illuminées par mes yeux extasiés et justes. Je ne vois pas que ce en quoi je crois. Si je croyais en toi, tu ne pourrais plus supporter l’œil que je te jetterais alors comme on jette sa pâtée à la chienne attentive.
La ricchezza di linguaggio e di colori e la capacità inventiva straordinaria di Léo Ferré, riescono a contenere dentro la dimensione della poesia e dell'immaginario il contenuto anarchico, libertario, osceno e a tratti blasfemo, riconducendo tutto ad una normalità fatta di scissione da ogni moralismo e da ogni convenzione, arrivando a farmi pensare che sia lui la normalità e noi i prigionieri. Un grazie a Mauro per questa scoperta. Gino Paoli
Alma Matrix è un viaggio cosmoerotico intorno al corpo femminile, dove lo stesso universo si contrae e sussulta in un orgasmo stellare. Mauro Macario
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